Marché de cassettes
On sait que dans tous les domaines, le début se lance très difficile
pour atteindre son but, il faut passer par le chemin de l'exploitation, les producteurs
emprisonnent les chanteurs par des contrats en leur fascinant par des sommes
d'argent que les artistes ne peuvent pas refuser.
Beaucoup de chanteurs sont passés par cette exploitation qui hélas
Hasni était parmi ces victimes, en leur exigeant de produire par exemple les
paroles d'un album dans un délai très court qui l'oblige à écrire n'importe
quoi et ce n'était pas vraiment marrant pour débuter de cette façon, en tous
les cas, c'est ce qu'a dévoilé Hasni après la fin de ce contrat dont la génération
Hasni se cognait contre les mûrs épais, et le chanteur jouait les Elvis afin de
mieux les contourner.
A Oran, il était l'expression d'un malaise profond.
A Paris et dans les banlieues françaises, il était une sorte de Julio
Iglesias neo romantique, champion du raï love, tombeur de filles, Hasni avait
vendu près d'un million de cassettes de son premier album avec la diva "la
sublime Zahouania" . En fin de l'année 1991, il avait récidivé avec
"el visa", " je passe la nuit au consulat "; après il s'est
retrouvé libre d'écrire ce que ressent son cœur avec sincérité et surtout ce
dont les jeunes ont vraiment besoin d'écouter, la réalité de ce qu'ils vivent,
la souffrance et le besoin d'être compris et surtout appréciés.
Il a cherché à choisir les bonnes paroles, le rythme et la bonne
musique qui attire les jeunes et il a beaucoup surpris ses fans comme il les a
promis.